Travailler dans le Wadi
L’accès à la concession orientale du wadi Abu Subeira est difficile et ne peut être fait qu’en véhicule 4x4 Landrover (ou à dos de dromadaire pour les moins pressés). Il faut une heure à un pilote expérimenté pour se rendre de l’entrée de la concession à son extrémité, à l’embouchure avec le wadi Khrait.
Le matériel photographique, topographique ou informatique doit être robuste et résister aux conditions extrèmes du désert (chaleur, poussière, sécheresse) et fonctionner avec une autonomie suffisante pour pouvoir durer toute la journée sans possibilité de charge. Il n’y a par ailleurs aucun réseau téléphonique dans le wadi.
Pour les prospections pédestres, l’équipe se répartit en trois groupes :
- un premier passage est assuré par les prospecteurs Ababda, qui parcourent le lit du wadi et les falaises à la recherche de gravures ou de vestiges archéologiques. Ils laissent des marques (bâtons peints avec des marqueurs fluorescents) pour indiquer l’emplacement des stations trouvées.
- lors d’un deuxième passage, l’enregistrement, la localisation et la description des stations sont faits, sur des fiches papier. Ces fiches correspondent à celles de la base de données FileMaker sur laquelle elles seront reproduites.
- au cours d’un troisième passage par un autre membre de l’équipe, les stations sont photographiées selon un protocole pré-établi et fixe.
Lorsqu’une station est partiellement couverte par les sables mobiles, un nettoyage peut être effectué pour la dégager. Une autorisation spécifique préalable est nécessaire pour procéder à la fouille d’une structure.
Certaines stations au décor complexe mais de lecture difficile ont donné lieu à des procédures photographiques spécifiques, comme l’emploi de la RTI (Reflectance Transforming Imagery) ou la photogrammétrie.
Les épandages lithiques donnent lieu à des procédures spécifiques d’enregistrement, avec en particulier un décompte des concentrations au mètre carré et une description techno-typologique des pièces les plus intéressantes.